L'art a été de tous les temps, le miroir des peuples et leur mémoire, à l'aube de ce troisième millénaire, que devons-nous dire à l'ère du numérique et de la mondialisation, nous les artistes "citoyens du monde"sommes souvent confrontés à de multiples défis, comment s'exprimer en étant les yeux de nos peuples, comment ne pas être interpellé par notre conscience devant l'une des plus grandes catastrophes humaine qu'est la migration des peuples estimés à cinquante millions de personnes à travers le monde, entre exilés et autres migrants selon leurs conditions respectives causés par les catastrophes climatiques, les guerres, les colonisations et d'autres conflits économiques et politiques.

Nous devons aujourd’hui plus que jamais déployer tous nos efforts pour l'évolution d'un art contemporain porteur d'un message artistique interpellant les consciences des grands décideurs de ce monde afin que cessent les souffrances de l'être humain, cet humain qui reste au centre de notre création, c'est notre source d'inspiration dans la quête identitaire, entre les chaines et la liberté, l'éternel combat de"l'être humain" avec sa mémoire et sa douleur comme langage de son exil( intérieur et extérieur).

Les arts visuels et plastiques ont toujours contribué à raconter les migrations des peuples, l'art contemporain fut présent à travers des œuvres inspirées par l'exil  dans toutes ses formes, avec les mêmes questionnements identitaires sur la dignité et l'espoir du grand retour aux sources...à la terre...au pays.

Tewfik ALI CHAOUCHE

commissaire de la biennale d'Oran.